Lizzie, Dani, la voiture est chargée ! Vous allez être en retard, par Merlin. Olokun et Osanyin nous attendent !
Je ne sais pas ce qui prend tant de temps à ces enfants pour se préparer. Ils vont passer la journée assis dans un train, de toutes façons, tout ça pour se changer avant d'arriver au Château. Je les vois finalement descendre les escaliers, et ça me frappe : dans quelques heures, je vais revenir ici, seul, pour passer les prochaines semaines seul. J'essaie de ne rien montrer à mes petits oiseaux, et les conduis, ainsi que les jumeaux de ma voisine, vers la gare. C'est déjà la quatrième année de ma puce, et le petit bonhomme va prendre le train pour la première fois.
Sur le quai, je les embrasse une dernière fois, essayant de ne pas les embarrasser. Lizzie rejoint rapidement ses amies, mais elle m'a promis de faire attention à son petit frère. Avec le serment de m'envoyer régulièrement du courrier, je les suis des yeux alors que la plus grande prend Dani sous son bras. Ca commence bien, déjà. J'attends le départ du train, faisant des signes de main. J'aurais tellement aimé que Mila soit là pour voir les premiers pas de nos enfants dans le magnifique monde de la sociabilisation à Poudlard.
Les mains sur le volant, je sens quelques larmes couler le long de mes joues. Est-ce de la tristesse de ne pas avoir ma femme à mes côtés, ou simplement de l'appréhension de passer du temps seul avec moi-même ? Je rentre à la maison, maintenant, et je gare la voiture dans l'allée. Je sais que c'est peu commun pour un Sorcier de conduire une voiture, mais parfois elle m'est bien utile pour les missions sous couverture chez les Moldus. Je n'ai qu'une envie, c'est d'envoyer un hibou à mon petit bout pour qu'il ait du courrier en arrivant, et alors que je me dirige vers la porte d'entrée, j'entends du bruit provenant de la maison face à la mienne. Celle de ma vieille amie, Prudence.
Bingo, la voilà sur son porche, un arrosoir à la main. Personne ne m'attend, à l'intérieur. Soupirant à cette pensée -plus personne ne m'attendra avant les vacances- je traverse la rue. Avec un sourire, je fais en sorte de ne pas la surprendre.
Et voilà, le train est parti, pile à l'heure, comme toujours.
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Sujet: Re: FB Septembre _ Les enfants quittent le nid |Prudence Bell| Dim 28 Fév - 22:34
Depuis que les Chouraves avaient emménagés en face de la famille Bell, ceux-ci et les Bells avaient pris une décision. Tandis que Prudence s'occupait de finir ses valises et des derniers préparatifs avant la rentrée, son cher voisin emmenait les jeunes gens sur le quai de la gare. Evidemment, elle n'oubliait pas de déposer un baiser sur le front de ses jumeaux en leur tendant un en-cas pour le voyage. Chose qu'elle faisait aussi pour les enfants Chourave qu'elle appréciait comme ses propres enfants. Après tout, les jumeaux s'occupaient des petits régulièrement et même si ceux-ci ne s'entendaient pas à merveille, ils s'entraidaient pour garder un oeil sur leurs cadets. Quand Ambrose avait eu des missions durant l'été, la jeune femme avait accueilli volontiers Lizzie et Dani dans son intérieur. Bref, les relations entre les deux célibataires étaient comme à l'époque.
Après avoir fait le ménage dans toute la maison, finit ses valises pour le retour dans son bureau à Poudlard, la jeune femme prit un arrosoir et se dirigea vers le jardin. C'était quelque chose qui lui tenait à coeur cet endroit. En tant que bonne Osaynin, elle prenait soin de la nature autour d'elle et son jardin était digne de celui dans les magazines de botanique. Chaque fleur côtoyait des plantes de son espèces ou certaines qui n'entravaient pas leur vie. Activant ses runes, elle soignait les plus fragiles, abreuvait celles qui en avaient besoin. Une vraie petite fée de la nature.
C'est alors qu'elle s'occupait des lys, qu'elle vit Ambrose s'approcher. Un sourire aux lèvres, Prudence se releva pour l'accueillir. Elle portait une robe bleuté faite de soie et ses cheveux étaient couverts d'un foulard de la même couleur.
- Je n'en doutais aucunement de ta part.
Elle déposa son arrosoir pour poser sa main sur son bras, le voyant soucieux.
- Ne t'en fais pas. Je te ferai un rapport tout les week-ends. Et je surveillerai Dani. Il risque de se faire pleins d'amis et si il est dans la maison dans un des jumeaux, ce sera encore mieux.
Elle était confiante pour la rentrée du plus jeune du quatuor. Après tout, Dani avait le même caractère que son père, donc il n'y avait aucun soucis à avoir.
- Tu veux une tasse de thé? J'en ai préparé vu que je ne pars que dans quelques heures. On a bien le temps de parler un petit peu et de diner ensemble.
Est-ce qu'elle appréciait Ambrose? Assurément. Certains les pensaient en couple, mais ce n'était que de la pure amitié de la part de Prudence, en tout cas. L'amour ne l'intéressait pas vraiment. Elle savait qu'elle pouvait séduire facilement quand elle le voulait, mais ce n'était pas sa préoccupation première. Non, c'était ses amis, les jumeaux et ses élèves qui comptaient le plus.
Laisser mon fils à la gare, même sous la surveillance de sa soeur et des jumeaux Bell, a été une épreuve bien plus désagréable que je l'aurais imaginé. J'aurais presque souhaité qu'il soit sans pouvoir, pour le garder à mes côtés pour toujours, ou en tous cas pendant toute son enfance.
Prudence me sourit, et n'est pas étonnée de la tournure des événements. Ma ponctualité lui a été prouvée à de nombreuses reprises, excepté bien entendu lorsque je partais en mission et que je ne savais pas réellement à quelle heure je pourrais bien rentrer. Elle pose sa main sur mon bras, mes yeux son attirés par ce mouvement, et je souris alors qu'elle m'explique avoir pris des dispositions pour m'éviter d'être anxieux à propos de mon petit.
C'est gentil, mais je ne veux pas de traitement de faveur par rapport aux autres parents. S'il te voit le surveiller il pensera que je lui fais pas confiance ...
Et puis il est temps, comme le disent les collègues, de laisser les oisillons s'envoler. Mais je serais soulagé si Dani est réparti dans la maison d'un des jumeaux ou de Lizzie, au moins je sais qu'il sera pas seul. J'espère qu'il sera bien, là-bas. Je hoche la tête à la proposition de mon amie.
Alors ça, je vais pas refuser, tu t'en doutes bien.
Qui j'essaie de convaincre de toutes façons ? Bien sûr qu'il va adorer Poudlard. Pru a raison, il va se faire plein d'amis et oublier d'envoyer le hibou hebdomadaire de son vieux père.
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Sujet: Re: FB Septembre _ Les enfants quittent le nid |Prudence Bell| Lun 1 Mar - 21:40
Il lui rappelait bien son père à l'époque de Uagadou ou encore simplement elle, lors de la première rentrée des jumeaux. Elle n'avait pas tout de suite été engagée et laisser ses enfants partir au loin, avait été un déchirement pour la jeune femme qui n'était alors âgée que de 25 ans. Alors, elle fit ce que toute de bonne amie aurait fait: lui changer les idées et le rassurer.
Un rire s'échappa de ses lippes à l'intervention de l'européen. Clairement, son fils risquait de mal le prendre si elle le surveillait, mais puisqu'il risquait de la voir deux à trois fois par semaines, cela ne risquait pas de se remarquer. En première année, il lui fallait apprendre de nombreux sortilèges et Prudence étant la prof, il croiserait son regard souvent. Mais non plus comme mère de remplacement, mais comme professeur stricte, mais encourageante.
- Tu n'es pas le premier parent à s'inquiéter. J'ai écrit une lettre à mes deux fils, avant même qu'ils n'arrivent à Poudlard il y a 5 ans. J'ai eu droit à des remontrances. Alors, considères cela comme une aide d'un parent à un autre.
Puis elle lui proposa une tasse de thé et un diner. Comme d'habitude, l'homme ne refusa point. Toute souriante, elle l'invita donc à rentrer, le suivant de peu. La maison familiale des Bell était plutôt atypique pour une européenne. Décorée de milles et un souvenir d'Afrique, Prudence avait ramené sa culture d'origine dans son pays d'adoption, tout en ajoutant une touche de modernité. Se dirigeant vers la cuisinière, elle servit rapidement deux tasses de thé et vint s'installer sur le canapé aux cotés du brun, lui tendant la tasse violette avec son sourire amical.
- Bon alors, tout se passe bien au ministère? Avec tout les appels que tu as eu cet été, j'avoue ne pas avoir tout suivi. Potter et Malefoy ne sont pas trop durs?
Je revois encore ma mère m'applaudir à la Cérémonie de Répartition, il a de ça tellement d'années. C'est sûr qu'être prof à Poudlard a ses avantages quand on est également parent. Bien sûr, la fameuse lettre envoyée pour être reçue à l'arrivée à l'école, apparemment est un grand classique. Mon père lui-même m'avait laissé cette attention lorsque j'entrais en première année.
Je ne peux pas m'empêcher de sourire, alors que je suis percé à jour par mon amie de toujours. Je soupire en riant. Je ne suis pas tant inquiet pour son éducation, bien sûr, je sais que la magie lui sera enseignée par des professionnels, à commencer par la jeune femme devant moi. Mais, et si je lui manquais ? Et s'il avait du mal à se faire des amis ? Je sais que j'ai demandé aux grands de veiller sur lui, pour l'aider à s'acclimater, mais je ne peux pas attendre de ces enfants qu'ils mettent leur vie de côté pour s'occuper de mon petit Dani.
Elle me fait rapidement signe d'entrer dans la maison face à la mienne. Je la connais, depuis le temps, et prends mes aises comme à mon habitude. Avoir retrouvé Prudence a été un soulagement, qui m'a beaucoup aidé à remonter la pente. Emménager ici était déjà bien mieux que vivre dans l'ancien foyer, habité par le fantôme métaphorique de mon épouse, mais y trouver un visage connu et amical a été un bonheur.
Je m'installe sur le canapé, en regardant, comme toujours, les souvenirs de mon enfance qui nous entourent dans cet endroit chaleureux. Alors que Prudence s'installe à mes côtés, je prends la tasse de thé en la remerciant. On en vient à parler de mon travail. Elle m'a été d'un immense secours lorsque je devais partir en mission, notamment sur les urgences le soir, pour prendre soin de mes poussins.
On essaie de faire au mieux. C'est pas facile tous les jours, mais on gère. J'ai pas vraiment trop le droit de dire quoi que ce soit, tu t'en doutes bien ...
Elle me questionne sur mes supérieurs. Draco est devenu, au fil du temps, comme un ami. Harry également, si on veut pas mentir. Ils m'ont soutenu, après l'accident de Mila et je leur serai toujours reconnaissant, ainsi qu'à leurs femmes, pour tout ce qu'ils ont fait pour mes enfants et moi.
Tout le monde est un peu à cran en ce moment, mais ce sont deux hommes très professionnels, et tu sais qu'ils m'ont tous les deux aidé après la mort de ma femme. Deux personnes très bien, si tu veux mon avis. Mais au travail, bien sûr, avec les différentes affaires ... Ca doit être difficile à gérer pour eux, tu vois.
En souriant, je prends une gorgée de thé, puis une deuxième.
Pas trop anxieuse pour la rentrée, Professeur Bell ?
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Sujet: Re: FB Septembre _ Les enfants quittent le nid |Prudence Bell| Mar 9 Mar - 21:32
. - Je sais, Ambrose...Mais j'espère qu'on est à l'abri d'une éventuelle deuxième guerre mondiale...Je sais que ça été compliqué pour ma famille et la tienne...
Et elle parlait en connaissance de cause, sa grand-mère se doutait qu'il y avait quelque chose qui clochait. Elle qui avait toujours quelques liens avec le ministère depuis la mort de Maugrey Fol d'oeil, soit son frère. Prudence s'inquiétait chaque année que quelque chose n'arrive. Après tout, la nature lui donnait souvent des mauvaises ondes quand quelque chose s'annonçait et la nature ne mentait jamais.
Elle le questionna ensuite sur ses supérieures, mais évidemment, comme elle l'avait supposé, ceux-ci étaient des anges comme depuis la mort de son épouse. Mme Bell l'avait appris lors de l'emménagement des Chouraves en face de leur demeure. Elle n'avait pas connu l'heureuse élue, mais d'après Ambrose, sa fille lui ressemblait beaucoup. Elle devait donc être aussi gentille et agréable que la petite Chourave.
- Oui, comme pour nous tous. J'espère quand même qu'ils ne vont pas trop te donner de travail. Tu mérites un peu de repos quand même après cet été éprouvant.
Elle eut un sourire à sa question. Anxieuse? Pas vraiment.
- Oh, tu sais, cela devient une routine pour moi. Tu aurais du me voir lors de ma première rentrée, un stress immense. Non, ce qui me rend légèrement anxieuse, c'est tout ces éveillés en septième année. Ils n'ont qu'un an, avant de passer leurs aspics, tu te rends compte?
Elle passa une main dans ses cheveux, avant de boire une gorgée de thé. C'est vrai que la question des éveillés était un véritable capharnaüm autant à Poudlard, qu'au ministère. Ces cracmols ou moldus qui se retrouvaient avec des pouvoirs du jour au lendemain, c'était très problématique. Il fallait tout leur apprendre en peu de temps.
Puis, elle leva son regard vers Ambrose. Dire que les années avaient fait d'eux des parents. Certes, elle plus tôt que lui, mais tout de même. Elle les voyait encore faire des pâtés de sables et voilà qu'ils parlaient boulot et de leurs enfants respectifs. Une aubaine... Enfin, à l'époque, sa mère les voyait bien ensemble...mais elle avait choisi Mahdi...pour finir seule, enceinte à 14 ans. La vie avait vraiment décidé autrement pour elle. Plus de 16 ans célibataire. Elle avait bien eu quelques aventures d'un soir ou deux, mais la seule figure paternelle que ses fils avaient eu, était leur cousins ou leurs grands-oncles.
- Au fait, tu es toujours partant pour le verre de rentrée ? Pandora nous attend de pieds fermes ce samedi...
Je ne peux que hocher la tête quand elle parle d'éviter une guerre. C'est exactement mon travail, de tout faire pour que ça n'arrive plus. Prudence m'a déjà parlé de sa grand-mère et de son lien avec le Ministère, avec la Guerre contre Voldemort, et tout ce qu'elles ont pu perdre, elles et leur famille, dans cette horreur. Je bois un peu plus de thé, laissant comme en suspens dans l'air ce qu'on pense tous les deux.
Elle me parle ensuite des nombreux appels que j'ai reçus cet été. J'aurais droit à un peu de repos, d'après mon amie ... Je hausse les épaules. Après tout, tout le service s'est retrouvé la tête sous l'eau pendant l'été. Les collègues et moi-même nous croisions dans les couloirs, les poches sous nos yeux touchant nos mentons, plus fatigués de jour en jours.
On a tous été mis à rude épreuve tu sais. Il fallait bien gérer les Eveillés, parce que contrairement à ce que pensait le Ministère il n'y avait pas du tout assez de représentants. En plus, il est arrivé qu'on croit à des attaques mineures alors que c'était seulement une personne dont les pouvoirs commençaient à se manifester ...
Eveillés qui, d'après ce qu'elle m'en dit, inquiètent un peu la Prof de Sortilèges de la prestigieuse école Poudlard. Je comprends totalement son point de vue, et même si l'examen est en effet un problème, le plus gros problème sera les lacunes de ces jeunes concernant les bases de la Magie, et concernant leur avenir dans la société magique.
Ces pauvres jeunes à qui on va demander de lancer un Patronus alors qu'ils ne connaissent pas l'Alohomora ... Il faudrait les informer sur les métiers accessibles sans ASPICs, juste au cas où, tu sais.
En réfléchissant, je fais une moue, et finalement secoue la tête.
Prue, tu sais, quand on était à Poudlard, Mila me disait souvent qu'elle ne savait pas quoi faire après les examens. Il faudrait peut-être, même pour les nés-Sorciers, faire venir des gens qui parlent de leur place au sein de la société magique, pour les aider à choisir une voie ...
Bon, c'est une réflexion comme ça, et je finis par hausser les épaules. J'écoute ma voisine et je crois que j'avais complètement oublié le fameux verre de rentrée. Je me gratte la tête en posant ma tasse vide sur la table et me racle la gorge.
Tu me rappelles, où et quand ? Désolé, avec tout ce qui se passe au travail j'ai totalement zappé qu'on devait aller boire un verre. Ca va me faire du bien c'est sûr, en tous cas.
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Sujet: Re: FB Septembre _ Les enfants quittent le nid |Prudence Bell| Mar 30 Mar - 20:29
Les sujets étaient toujours les mêmes entre ces deux-là, mais ils ne s'en lassaient jamais. C'était des discussions d'adultes après tout. La supposition d'une autre guerre était à s'attendre, mais la question qui restait le plus était la problématique des éveillés. Pour tout le monde, cela devenait un véritable défi: entre le ministère qui se devait de les recenser et Poudlard de les aider ne serait-ce qu'un peu, c'était une véritable compétition.
-J'en ai vu une pas loin de chez nous. Une petite blondinette d'à peine 17 ans. Elle était mortifiée après avoir vu son petit ami voler en apesanteur à cause d'elle. C'est une horreur.
Heureusement pour Prudence, ses pouvoirs étaient apparus bien tôt comme ceux de ses garçons. Elle avait de la peine à s'imaginer si cela avait été beaucoup plus tard. Elle serait peut-être encore en Afrique qui c'est et ses jumeaux n'existeraient pas. La discussion continua de tourner autour de la problématique des éveillés et encore une fois, Ambrose souleva un point importante: l'après-Poudlard
- Mais oui! Il faudrait que j'en touche un mot à Minerva. Ambrose, tu es un génie!
L'idée d'un forum de métier permettrait peut-être aux plus étourdis de trouver chaussure à leur pieds et aux aguerris également. Elle pourrait aussi contacter quelques connaissances en Afrique, ce qui pourrait donner des perspectives internationales. Non vraiment Ambrose avait eu la meilleure des idées. Cependant, Prudence lui rappela une promesse qu'il lui avait faite: le verre de rentrée.
- Aux trois balais, ce samedi à 21h. Les enfants seront tous couchés et les filles voulaient faire ta connaissance. Après tout, je ne leur ai encore jamais présenté celui qui rêvait d'être une girafe.
La brune émit un rire, avant de s'étirer un petit peu. Elle avait tellement de lointains souvenirs avec lui que parfois elle se surprenait elle-même que sa mémoire ne lui fasse aucun défaut.
J'écoute attentivement l'anecdote de mon amie d'enfance. J'ai entendu parler de cette jeune fille, au détour d'un couloir. Elle a passé quelques jours à Ste Mangouste le temps de reprendre ses esprits et de comprendre ce qu'on lui expliquait. Découvrir qu'on est Sorcier peu avant ses onze ans doit être terrifiant, mais l'apprendre à dix-sept ans, ou pire, une fois adulte et bien installé dans sa vie, ça doit être une épreuve horrible.
On a vraiment dû aller sur tout le territoire pour gérer ces nouveaux arrivants, à tel point que, d'après ce que j'ai entendu, on n'a pas eu le temps de voir avec les autres pays si le problème était généralisé ou non. Je soupire et lève les yeux au ciel quand elle m'appelle génie. Après avoir posé ma tasse, je lui souris.
Toutes ces années, et tu te rends compte de mon QI spécial seulement aujourd'hui. Quelle déception Miss Bell ...
Je secoue la tête, faussement déçu, avant de rire. Mais bien sûr, mon rire s'arrête à l'évocation de ce vieux souvenir. Oui, je voulais être une girafe. Oui, je les trouvais majestueuses et jolies, et j'avais l'impression qu'elles n'avaient pas de problème. Pendant longtemps, j'ai essayé de devenir Animagus, dans l'espoir que mon animal soit la girafe, même bien plus tard. Mais je ne suis pas assez bon en transfiguration, et j'ai eu ensuite d'autres poules sur le feu : mes enfants.
Je me claque le front, et sors un calepin de ma veste sur lequel je note le rendez-vous. J'avoue, j'appréhende un peu de connaître les collègues de Prudence. J'ai peur qu'elle m'ait survendu et que ses amies me trouvent pataud et inintéressant. J'ai peur aussi qu'elle essaie de me "présenter" une de ses copines. Elle sait que je suis veuf depuis maintenant cinq ans, et voudrait peut-être m'aider à retrouver une vie sentimentale, qui sait.
C'est noté, maintenant. Mais tu sais comment c'est : si j'ai une urgence, le boulot passe avant. Je préviendrai quand même les collègues, si jamais ils peuvent le prendre à ma place ...
Oui, je mérite une pause, mais ce serait hypocrite de dire que je suis le seul. Tout le Bureau mériterait une pause, après l'été qu'on a passé. Des Sorciers continuent de s'éveiller à chaque instant, et ça nous rajoute vraiment beaucoup de travail.
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Sujet: Re: FB Septembre _ Les enfants quittent le nid |Prudence Bell| Lun 7 Juin - 21:22
L'amitié qu'il y avait entre nous me ravissait de jours en jours. Dire que j'avais côtoyé ce joyeux luron pendant plusieurs années, courant dans les rues de notre ville natale. Il m'arrive parfois d'avoir un peu de nostalgie et de me poser des questions sur si les choses avaient été autrement. Mais à présent nous étions deux adultes célibataires avec chacun deux enfants que nous affectionnons tellement que le reste passait après.
Les discussions sont nombreuses. Après avoir discuter de la rentrée, voilà que nous en venons aux éveillés et aux solutions pour leurs cas. Nous sommes tout les deux très intéressés par la question. Moi en tant que professeur et lui en tant qu'auror. L'enseignement et la justice, deux choses qui vont très bien ensembles. Les idées fusent et je ne peux m'empêcher de rire à sa remarque sur son génie.
- Tu sais bien que j'ai toujours été plus intelligente que toi! Donc soit satisfait que je te fasse remarquer tes bonnes idées!
Nous rions ensemble, avant de passer aux discussions légèrement plus sérieuses: une soirée prochaine. Je sais que mes amies meurent d'envie de rencontrer l'homme qui me fait office de voisin. Certaines l'ont déjà croisé sûrement, mais aucune d'entre elles n'a jamais su sa véritable identité. Et connaissant Pandora, elle serait la première a essayer quelques machinations sur lui pour me mettre avec.
- J'en suis sûre. Tu tiens toujours tes promesses, tes enfants m'en témoignent souvent.
Je bus une dernière gorgée de thé, avant de me lever pour nettoyer un peu la maison et lancer la cuisine. Il fallait bien que nous nous nourrissions. J'ajuste légèrement ma robe, avant de sortir quelques ingrédients et de m'affairer.
- Et sinon, des projets en vue cette année? Je veux dire en dehors du professionnel? Tu comptes enfin trouver quelqu'un ou nous allons finir par nous marier entre nous pour satisfaire nos enfants?
Je le dis évidemment sur un ton de plaisanterie. Malgré que nos enfants nous apprécient, il est vrai que lui et moi serait une histoire assez compliquée. D'une part de par nos professions et surtout de par l'étrangeté que cela amènerait. Clairement.
D'un oeil extérieur, notre amitié semblerait bien plus que ça. Après tout, on se connaît depuis les couches, pour ainsi dire. Même si je suis un peu plus vieux qu'elle, elle a toujours été comme une soeur pour moi. Jamais je ne remercierai assez mes parents d'avoir été vivre là-bas, où j'ai rencontré Prudence.
La retrouver comme ça, après toutes ces années, ça m'a fait quelque chose. J'aurais aimé qu'elle connaisse ma femme, la mère de mes enfants, avant son décès. Mais la vie est ainsi faite, et aujourd'hui, nous sommes deux adultes célibataires qui passent énormément de temps ensemble. Voisins et amis d'enfance, c'est ainsi que, dans la tête des gens, la romance commence.
Elle me lance encore une fois une petite pique amicale sur mon intelligence, et j'avoue que je n'ai rien à répondre. C'est vrai que, de nous deux, c'est elle qui a l'esprit le plus fulgurant, que ce soit en ce qui concerne les choses matérielles ou la magie, ou les choses immatérielles. Elle a élevé ses deux fils seule, et ils sont des jeunes hommes très sympathiques, toujours serviables et polis, et c'est tout ce qu'on veut transmettre à nos enfants, je crois.
Hey ! Non mais tu sais que tu as raison, en plus.
Je ne peux que sourire à l'évocation de mes enfants. J'espère qu'ils sont aussi bien élevés que les siens et qu'ils ne témoignent que de l'amour que je leur porte. Ils sont la prunelle de mes yeux, et je ferais tout pour eux. Bien sûr, mon amie sait tout cela, et elle sait aussi à quel point c'est difficile pour moi d'abandonner une soirée en famille pour aller travailler. Mais mon métier est d'assurer à nos descendants un monde magique meilleur et plus sûr.
Elle commence à s'affairer et je me lève pour débarrasser les tasses de thé et en faire la vaisselle. C'est le moins que je puisse faire après tout ce qu'elle a fait pour ma famille et moi cet été, et ce qu'elle va continuer à faire cette année en veillant à ce que mes enfants vivent leur année scolaire du mieux qu'ils puissent.
Est-ce que j'ai des projets personnels ? Alors que je lave le nécessaire à thé, je me plonge dans mes pensées. J'aimerais bien faire quelques travaux à la maison, Lizzie m'a fait comprendre que sa chambre d'enfant mériterait bien un petit ravalement, maintenant qu'elle est une adolescente. Dani, lui aussi, aurait droit à quelques nouveaux meubles, comme un bureau et de quoi ranger ses affaires magiques par exemple.
En ce qui concerne ma vie amoureuse, bien sûr, je n'ai pas le temps de m'y pencher. Je lève les yeux au ciel quand mon amie me demande s'il va falloir qu'on se marie ensemble.
Tu sais que tu mérites bien mieux que moi, Prue. Entre le travail et les enfants, j'ai pas réellement eu le temps de rencontrer quiconque, tu sais. Et puis, faudrait trouver quelqu'un qui n'ait pas peur de me voir partir sans être sûre que je revienne. Et qui, évidemment, accepte mes petits lous.
Une fois la vaisselle terminée, je m'appuie contre le bord de l'évier et croise les bras.
Et toi alors ? Me dis pas qu'il y a pas un beau prof avec qui ça clique, je te croirais pas.
Avec le turnover qu'il y a à Poudlard, il y a toujours de nouvelles têtes, et ça m'étonnerait fort qu'aucun des professeurs présents là-bas ne soit au goût de ma chère Prudence.
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Sujet: Re: FB Septembre _ Les enfants quittent le nid |Prudence Bell| Dim 27 Juin - 17:59
Si il y avait bien un avantage à avoir un homme pour ami, c'était l'auto-dérision tout dans le sérieux des choses. Et c'était le cas avec Ambrose. Nous nous entendions bien et c'était le principal. Nous étions toujours serviables, l'un envers l'autre et nos enfants ne se disputaient jamais.
Cependant, les discussions sérieuses passèrent rapidement à nos vies personnelles. Ce fut dans un premier temps sur le ton de la plaisanterie, mais le Chourave devint tout d'un coup sérieux, tandis que je commençais à nous préparer un bon diner. Mes joues ne purent s'empêcher de rougir légèrement quand il discuta mes arguments. Continuant de remplir mes casseroles, je me tournais finlament vers lui.
- Je... Hm...Je plaisantais, tu sais. C'est le discours de Dani l'autre jour qui m'a un peu perturbé. Sa maman lui manque, mais il a confié à Olokun que pour lui, j'étais un peu comme une mère. Je ne veux en aucun cas prendre la place de ta ex-femme dans son coeur...Cependant, je suis persuadé que tu la trouveras un jour cette fille qui réussira à combiner le tout. En attendant, sache que tu peux toujours compter sur moi.
Quand il lui demanda si elle fréquentait quelqu'un, la brune eut un rire.
- Tu sais que depuis la naissance des jumeaux, je me suis refusé à ça...J'ai eu quelques aventures en dehors de Poudlard, mais ça s'arrête à une nuit. Je ne voudrais pas que les garçons se retrouvent face à un figure paternelle dont ils ne voudraient pas.
Je repris ma cuisine tranquillement, avant de mettre la table et de servir ce diner que nous attendions. M'installant en face de lui, je ne pus m'empêcher de sourire en voyant de la purée de patate douce sur sa joue.
- Je vois d'où vient la maladresse de tes enfants! Attends une seconde.... dis-je en venant essuyer sa joue de ma serviette et de me remettre à manger tranquillement.
Cela tandis que au fond de moi, une plante bourgeonnait.
Je comprends ce que voulait dire Daniel, en vérité. Prudence a été plus qu'adorable avec nous depuis notre arrivée, et ses enfants également. Mes petits et moi-même n'aurions pas pu rêver meilleurs voisins, surtout avec tous ces problèmes au Ministère et le nombre de fois où elle a bien voulu garder mes enfants.
Je sais bien que personne ne remplacera Mila ni pour les petits ni pour moi, mais ils ont besoin d'un équilibre, et il semble que mon amie le leur apporte. Je sens malgré tout un petit pincement, loin au fond de mon coeur, et l'oeil me pique. Même presque cinq ans plus tard, son absence me dévore, et le lit me semble toujours aussi froid quand je me lève le matin.
Merci de t'occuper d'eux comme ça.
Avec un sourire, je n'ai rien trouvé d'autre à répondre. C'est difficile d'être fort pour trois. J'écoute sa réponse et je hoche la tête. Bien sûr, je comprends parfaitement, d'autant que ses fils sont grands. Mais il faut aussi qu'elle commence à penser à elle, ses fils sont bientôt majeurs, et, comme moi avec Dani, ils partiront de chez elle avant même qu'elle se rende compte qu'ils ont grandi.
Tu es une bonne mère, Prue. Mais tu sais, tes petits grandissent plus vite que tu voudrais bien le voir. Peut-être qu'il serait temps que tu réfléchisses à ce qui te ferait plaisir, à toi ?
Je l'aide à mettre la table et nous nous asseyons. Tout sent très bon, et l'odeur me rappelle mon enfance. L'eau à la bouche, j'attends que soyons tous les deux servis et souhaite bon appétit à mon hôtesse. La purée de patates douces est exquise et je me régale des petits plats préparés par mon amie. Sourire aux lèvres, je la vois avancer vers moi et mon coeur bat un peu plus fort. Une sensation électrique sur ma joue alors qu'elle essuie de la purée en riant sur la ressemblance entre mes enfants et moi.
Si tu avais connu ma femme, tu dirais pas ça. Entre nous deux, c'était elle la maladroite !
Je ris à mon tour en lui faisant un clin d'oeil. Je garde un oeil sur la pendule, il ne faudrait pas qu'elle soit en retard pour la rentrée, elle raterait la Cérémonie de Répartition et ne pourrait pas me dire en avant-première la maison de mon petit chat.
Messages : 62 Copyright : Tumblr DC : Draco Malefoy / Gabriella O. Krum Dispo pour RP ? : Totalement! Particularité : e suis capable d'utiliser la magie sans baguette (ce qui est un avantage pour une professeur de sortilèges), je suis tatoué autour de la taille de plusieurs runes de fertilité et de protection.
Sujet: Re: FB Septembre _ Les enfants quittent le nid |Prudence Bell| Lun 6 Sep - 21:37
C'est doucement que le début de soirée s'annonçait, tandis que le jeune duo riait et discutait de choses et d'autres. Cependant, la demoiselle aimait cela. Quelque chose de simple avec un ami qui était présent, malgré son travail acharné.
Discuter de leurs enfants était leur habitude première et surtout avec cette rentrée magique qui s'annonçait. Mais évoquer les souvenirs et les confidences, cela était un peu nouveau. Être comme une mère pour les enfants d'Ambrose s'était révélé plus facile que Prudence ne le pensait. Après tout, elle avait un comportement maternel naturel qu'elle avait également avec les étudiants de Poudlard. Ceux-ci l'appréciaient souvent et plusieurs venaient la voir pour se confier ou discuter de choses et d'autres. Cela la rassurait qu'ils ne la considèrent pas comme une vieille célibataire aigrie à la Mcgo, même si la directrice était d'une gentillesse incroyable derrière ce coté un peu strict.
- Mais de rien...Tout le plaisir est pour moi.se contenta-t-elle de répondre aux remerciements de son ami d'enfance.
Une fois à table, la discussion tourna vers elle. Un rire s'échappa de ses lippes aux mots du jeune père.
- On croirait entendre ma grand-mère. Tu sais, je me contente bien de ma petite vie pour l'instant. Alors certes, mes fils grandissent plus vite que je ne le pense comme tu dis, mais j'en ai d'autres à élever encore à Poudlard. Comme les tiens par exemple.
Un autre rire suivit quand elle essuya sa joue de purée de patates douces. Il ne put s'empêcher d'évoquer sa femme, ce qui fit tout autant sourire la mère.
- Je n'en doute pas. Cependant, t'as toujours été incorrigible, même petit!
Le temps qu'ils finissent leur diner à parler de choses et d'autres, l'horloge sonna l'heure finalement de partir. D'un coup de baguette, Prudence nettoya son intérieur et plia bagage.
- Bon, eh bien on se revoit à Halloween! Je t'enverrai un hibou après la répartition. Je croise les doigts pour que ton fils soit dans ta maison! dit-elle en embrassant sa joue. - Tu sais où est la clef et les plantes sont à arroser une fois par semaine. À bientôt!
Et elle transplana avec ses affaires en lui faisant un signe de la main.
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FB Septembre _ Les enfants quittent le nid |Prudence Bell|
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