Messages : 62 Copyright : Tumblr DC : Draco Malefoy / Gabriella O. Krum Dispo pour RP ? : Totalement! Particularité : e suis capable d'utiliser la magie sans baguette (ce qui est un avantage pour une professeur de sortilèges), je suis tatoué autour de la taille de plusieurs runes de fertilité et de protection.
Sujet: {Rp Post-Bal} C'était comme une évidence Dim 19 Sep - 18:31
Heureusement pour nous tous, le bal avait été calme pour une fois. J'avais pu profité de mes enfants et de mes collègues, ainsi que de mes amis, sans stress. Et sans surprise, Ambrose avait joué les cavaliers pour la prof célibataire que j'étais. Cela avait été extrêmement étrange, mais amusant. Moi qui n'avait jamais vécu de bal de ce genre étant étudiante, j'avais eu droit au cavalier et à la robe de bal.
Après avoir ramener les enfants dans notre grand maison familiale, j'étais retournée chercher monsieur Chourave au bal. Les quatre garnements avaient insisté pour faire une pyjama party. J'avais accepté et cela me permettait finalement de prendre une dernier verre avec mon meilleur ami. Laissant monsieur ouvrir la porte de sa demeure, je me contentais de le suivre, les yeux brillants par l'alcool et la soirée que je venais de vivre.
- Je ne pensais pas passer une si bonne soirée, Ambrose...Merci beaucoup...
Les joues rosies par tout cela, je m'installais sur le canapé sous les ordres de mon hôte et accepta le verre de whisky qu'il m'offrit. Sentant un peu le verre, j'en dégustais une petite gorgée, avant de grimacer.
- Fiou, il est plus corsé que tout ce que j'ai pu boire...Ne me dis pas que c'est un plante de chez vous?
Je croisais mes jambes en sa direction, mes yeux se plongeant, sans que je ne le veuille, dans les siens.
Le Bal terminé, j'ai dû rester avec mes supérieurs, afin de faire le point sur tout ce qu'il avait pu se passer, et surtout sur ce que nous redoutions et qui ne s'était pas passé. Prudence, de son côté, a emmené nos enfants chez elles. C'est vrai qu'ils se comportent un peu comme une fratrie, et je n'aurais pas pensé, après la disparition de leur mère, que mes petits fassent confiance aussi rapidement aux enfants de mon amie d'enfance.
La réunion terminée, je donne un coup de main au rangement et remercie le personnel de Poudlard de nous avoir reçus. Je sais que Minerva n'est jamais très ravie à l'idée d'avoir des Aurors au sein de son établissement, notamment parce que je sais ce qu'il s'est passé la dernière fois que c'est arrivé. Nous discutons un instant, elle me présente ses condoléances et ses excuses de n'avoir pu assister aux funérailles de mon épouse ou de mes parents. Dans une embrassade, je la remercie avant d'aller attendre Prue devant les portes du Château. Elle me rejoint rapidement et je lui souris.
Je regarde les fenêtres de sa maison, allumées, animées des silhouettes joyeuses de nos enfants, alors que je glisse la clef dans la porte de ma propre demeure. Je la laisse entrer, puis referme le pan de bois. Je n'ai pas peur de laisser mes petits aux mains des jumeaux, d'autant qu'on est juste en face.
J'ai rien fait d'autre que mon devoir de gentleman. Te laisser aller à ton premier Bal seule, c'était impensable !
Je l'invite à s'asseoir et sors une bouteille de whisky. Nous servant deux verres, je me rends compte que je ne bois que peu souvent, et que les quelques verres que j'ai pris entre le départ des enfants et la réunion avec mes supérieurs m'ont un peu amoché. Je rejoins rapidement mon invitée et m'installe à ses côtés. Nous trinquons, et je la vois boire une grosse goulée. Je retiens un rire.
C'est une controverse entre l'Ecosse et l'Irlande, mais oui. Enfin, plus que des plantes, ce sont des céréales. Mais oui, c'est un peu corsé.
A mon tour je trempe mes lèvres dans le breuvage ambré, alors que mes yeux balaient les jambes -ambrées elles aussi- de mon amie, avant de s'ancrer dans les siens. Je déglutis et sens un sourire idiot me venir aux lèvres. L'alcool aidant, je me rends compte que mon coeur bat un peu plus fort. Je reprends un peu de whisky en même temps que ma contenance.
Tout le monde était sur son trente-et-un ce soir, sauf un élève qui semblait s'en ficher comme de sa première dent de lait.
Tentative désespérée de détourner mes pensées de son sourire, de ses joues roses et de ses jambes qui me paraissent tellement proches que je pourrais les saisir en tendant le bras.
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Sujet: Re: {Rp Post-Bal} C'était comme une évidence Mar 12 Oct - 21:12
Il est vrai que je ne m'étais jamais rendu à ce genre de soirée, même quand j'y étais invitée. J'avoue que je préférais lire dans mon bureau ou parfois jouer les chaperons, mais jamais je n'aurais imaginé danser avec un homme sur des titres de nos jeunes années. Nous avions beaucoup rit et surtout beaucoup bu. Enfin surtout de son coté. En tant que professeur, je ne pouvais m'offrir ce luxe d'être ivre totalement. C'était pourtant le contraire à présent que nous étions chez lui.
- Ce n'était pas mon premier, mais généralement les chaperons ne dansent pas, mon cher. Enfin, c'était amusant...et j'avais un beau cavalier.
Nous entamons un autre verre et je grimace. L'amertume me surprend et c'est comme si ma gorge me brulait. Mon père m'aurait prit pour une petite nature... Je ne peux m'empêcher d'observer le visage et les gestes de mon ami d'enfance, que je trouve...différents. Comme si il m'apparaissait sur un nouveau jour. Lui aussi m'observe de haut en bas. C'est vrai qu'il ne doit pas avoir l'habitude de me voir dans ce genre de tenue. Son sourire quand il pose son regard dans le mien, me fait sourire à mon tour. Rougissant pourtant, je détournais mon regard, tandis que le sourire restait sur mes lèvres.
- Oui effectivement. Certains n'ont pas les codes. Cependant, tu étais...et tu es très beau dans ce costume.
Pourquoi mon coeur s'emballe-t-il soudainement? Je relève mon regard vers lui et bizarrement, je ne peux m'empêcher de passer mon regard de ses yeux à ses lèvres. Qu'est-ce qui m'arrive?
Abus de langage, bien sûr, quand je parle de son premier Bal. Les chaperons ne dansent pas habituellement, je trouve cela très triste. Quitte à être là, à surveiller les jeunes, autant s'amuser un peu. En tous les cas, quelque part, ça me fait plaisir qu'elle ne dans pas d'habitude. Ca fait de moi une exception. Je ris un instant lorsqu'elle m'annonce avoir eu un beau cavalier.
Tu n'étais pas mal non plus, figure-toi.
Les choses ont l'air changées entre Prudence et moi. D'habitude, nous rions d'un rien, en tous cas c'est comme ça depuis que nous avons emménagé ici. Mais ce soir, nous sommes seuls, sans enfants. Nous sommes deux adultes qui boivent un verre. J'entends d'une oreille distraite sa réponse à mon changement de sujet.
Je ne vois rien d'autre qu'elle. Est-ce l'alcool ? Je n'ai pourtant pas tant bu que ça. J'ai même pu transplaner convenablement, c'est dire. Tout semble flou alentour, comme une bulle, un nuage, qui nous enfermerait ensemble en son sein. Je la vois rougir, et je ne peux empêcher ma main d'approcher de son bras. Elle voulait se poser sur sa jambe, j'ai au moins réussi à empêcher cela. Sans que je m'en rende compte, je me suis décalé sur le canapé, et ses jambes qui semblaient si proches il y a quelques instants attirent encore plus mon regard.
Je déglutis. Je ne pense plus à mes enfants. Je ne pense plus à feue ma femme. Prudence est la seule qui erre dans mon esprit. Ma respiration s'est accélérée, je l'entends. Ou est-ce elle ? Est-ce qu'elle m'en voudrait ?
Ces jambes, qui semblent si douces. Sa peau chocolat, à laquelle j'ai envie de goûter, maintenant. Levant les yeux vers son visage, le prochain mouvement se fait plus rapidement que j'aie pu y penser. Je me suis approché d'elle, ne laissant qu'un petit espace qu'elle n'a plus qu'à combler si elle en a envie.
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Sujet: Re: {Rp Post-Bal} C'était comme une évidence Mar 2 Nov - 21:47
J'ai l'impression de revenir à nos jeunes années. Quand nous étions adolescents. Tears for Fears en fond. Maman ne me laissait jamais ramener des garçons à la maison l'été et elle avait bien raison, car à ma plus grande surprise, moi, sa sage Prudence, j'étais tombée enceinte plutôt qu'il ne l'aurait fallu. Il est vrai que je n'avais pas vraiment connu ce genre de choses, sauf dans mon école. Et puis dès la fin de mes études et quand les garçons sont devenus un peu plus grand, je me suis laissé quelques exceptions. Des soirées juste à discuter avec un ou une autre. Il y en avait eu une, il y a quelques mois, mais cela n'avait duré qu'une nuit.
Cependant, Ambrose c'était différent. C'était quelqu'un que j'appréciais, quelqu'un avec qui je vivais presque quotidiennement quand je n'étais pas à Poudlard. Oui, il y avait une certaine intimité entre nous, mais je respectais encore la mémoire de sa femme que je n'avais pas connue. Nous respections tendrement les morts dans notre culture. Et pourtant, nous nous retrouvions là, sur ce canapé. À nous regarder longuement, à discuter, à rire et rougir comme deux adolescents.
Nous nous étions rapprochés progressivement entre chaque phrases. Mes joues chauffaient à vue d'oeil et mon coeur battait la chamade. La chaleur dans mon ventre était de plus en plus présente, surtout quand il posa sa main sur mon bras. Mon regard croise le sien, puis ses lèvres. Il est évident que nous le voulons tout les deux. Je le sens se pencher vers moi et comme par magie, je finis par combler cet espace entre nous.
Mes lèvres sur les siennes, je m'abandonne et lui offre un tendre baiser.
Et mon corps s'embrase. Comme si de la magie élémentaire me brulait d'un coup.
Nos lèvres se mêlent, comme nos respirations. Je ne contrôle plus rien.
Etait-ce cette évidence que le destin a voulu mettre sur notre chemin?
Je sais que c'est ce que tu voudrais, Mila. Que je trouve quelqu'un qui prend soin de nos enfants, presque comme tu le ferais si tu étais encore là. Je sais que tu aimerais Prudence, sa douceur, sa prévoyance, sa gentillesse. Elle qui m'a aidé à remonter la pente après ton décès. Je sais que tu ne prendrais pas ça pour un manque de respect. Tu sais que je t'aimerai à jamais.
Les lèvres de Prue sur les miennes, je ne m'y attendais pas vraiment. Certes, j'ai initié le mouvement, et bien sûr que je le voulais, mais je ne pensais pas qu'elle en avait envie de son côté. Je passe mes bras autour de sa taille pour la rapprocher de moi, sentir ce corps contre le mien. Puis, comme il a commencé, le baiser se termine et, les yeux mi-clos, la respiration courte, je m'éloigne d'elle. Je déglutis et porte une main à mes cheveux que j'ébouriffe confusément.
Désolé pour ça, je- Je sais pas trop ce qui m'a pris.
Je sais exactement ce qui m'a pris. Cinq années que je suis seul. Elle est mon amie la plus proche, elle est parfaite avec mes enfants. Je n'avais qu'une envie, la coller contre moi et ne plus la lâcher, rester dans ses bras pour la nuit. Tout le monde avait raison : Prudence et moi, c'était bien plus que de l'amitié. Les gens alentour s'en sont rendu compte plus vite que nous, voilà tout.
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Sujet: Re: {Rp Post-Bal} C'était comme une évidence Dim 7 Nov - 18:25
Je ne pensais vraiment pas que cela arriverait un jour. À vrai dire, envisager Ambrose comme un potentiel prétendant n'était pas dans mes projets. Mais là, ses lèvres contre les miennes, c'était totalement autre chose. Je sentais son torse contre ma poitrine, tandis qu'il me serrait quelque peu contre lui. Ses mains sur ma taille, il y avait une nouvelle proximité entre nous. Et c'était totalement agréable.
Mais comme à chaque fois, toute bonne chose à une fin et je sens le Chourave s'éloigner de moi. J'ai encore la sensation de ses lèvres contre les miennes, tandis qu'il s'excuse en frottant ses cheveux. Je pose mes mains sur mes joues, les sentant chauffer plus que n'importe quelle magie existante sur cette terre.
- Ambrose, je... dis-je en croisant le regard de l'auror. Et soudainement, c'est comme-ci toute ma vie était remise en question. Et si après tout ce temps, Ambrose était vraiment celui qui m'était destiné, bien après les ravages que Mahdi avait pu faire sur ma vie quelques années auparavant.
-Non...c'est...c'est moi, pardon...Je...j'avais imaginé que toi et moi...
Je me lève, perturbée, passant moi aussi mes mains dans mes cheveux crépus.
Deux enfants de 17 ans, voilà ce à quoi je pense. On est deux mômes, elle et moi, à s'embrasser alcoolisés et ensuite à s'excuser. Evidemment que je lui présente mes excuses, à quoi je pensais ? La réponse est bien sûr : je ne pensais pas. Et je sais bien que l'alcool ne m'a pas troublé. Non, ce qui m'a troublé c'est ses yeux, qui semblent pénétrer mon âme et lire mes pensées, c'est ses jambes, qui n'attendent que mes caresses, c'est sa peau, qui appelle mes baisers.
En revanche, je ne comprends pas pourquoi elle s'excuse. Finalement, elle n'a fait que me donner ce que je voulais, sans même le savoir. Je sens mes yeux s'embuer, incapable de sortir ma femme de mes pensées, et en même temps tellement désireux de sentir la chaleur de mon amie contre moi.
Je me sens coupable, mais une vois au fond de moi me rappelle que ça fait cinq ans. Cinq années à m'endeuiller. Cinq années à ne penser qu'à mes enfants, à leur bien-être, à leur deuil. Cinq ans que, chaque jour, j'honore la mémoire de Mila. C'est elle, cette voix, bien sûr. Elle était la voix de la sagesse.
La respiration courte, je me racle la gorge et prends une des mains de Prudence.
Prue ... Je n'aimerai jamais plus comme j'ai aimé Mila. Mais il y a d'autres façons d'aimer ...
Je déglutis. Il y a des choses qui sont difficiles à dire, et d'autres qui coulent de source.
Si tu veux tenter un bout de chemin côte à côte, main dans la main.
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Sujet: Re: {Rp Post-Bal} C'était comme une évidence Lun 8 Nov - 19:04
Stupide. J'avais été stupide de provoquer ce baiser. Ni lui, ni moi n'étions prêts véritablement à passer à autre chose. Du moins, c'est ce que je pensais. Je n'avais plus aimé personne depuis les abus de Mahdi et lui était endeuillé depuis la mort de Mila. Deux coeurs solitaires qui se concentraient sur le bien être de leurs enfants. Cependant, le destin nous avait bien rattrapé et les péchés du corps et du coeur nous avaient rattrapés. Il ne fallait pas le nier, cette soirée nous avions été comme deux aimants. Nos enfants avaient du le remarquer et le sourire des plus petits avaient du être bienveillants. Ils savaient qu'il y avait toujours eu une sorte d'attirance physique entre nous. Nous étions pareils après tout.
Cependant, quand Ambrose prend ma main, mes yeux se posent dans les siens comme si ils n'avaient jamais été nulle part ailleurs. Et j'entends ses mots prononcés de sa voix suave. Je tremble comme une adolescente face au jeune homme qui lui demanderait sa main. Je ne peux pas m'empêcher de glisser ma lèvre entre mes ivoires en fermant cette fois les yeux.
-Ambrose je...Je ne sais pas.
Ce n'était sûrement pas la réponse à laquelle il s'attendait, mais c'était la mienne. Je savais ce qu'était l'amour. Je le ressentais pour mes enfants, les siens, pour Pandora ma meilleure amie...Je posais mon autre main sur la sienne.
-Je ne sais pas si je suis vraiment la femme qu'il te faut, je...Tu connais mon rapport à ces choses-là...
Je fuye son regard quelques instants, le temps de réfléchir. Du moins jusqu'à ce que ma magie se mette à faire des siennes et que nos mains se retrouvent entremêlées par des lianes qui serrent tendrement l'homme en face de moi.
-Mais tout ce que je sais...c'est que tu es le premier depuis longtemps à me faire ressentir certaines choses...
C'est un sale coup que je prends. Elle ne sait pas. Tout le monde autour semble savoir, mais pas elle. Je me sens bête d'avoir dit quoi que ce soit. Je déglutis à nouveau, et laisse tomber ma main sur ma jambe, avant de me redresser. Je ne sais plus quoi penser, je sais même pas quoi dire. Je ne peux que baisser les yeux.
Je peux même pas partir, je suis chez moi. Partir pour aller où ?
Après tout, c'est bien ce que je mérite, non ? Convoiter, ne serait-ce qu'une minute, une autre femme. Je sais bien qu'elle fera toujours passer ses enfants avant quiconque, et moi aussi. Je les aime du plus profond de mon être. Ma femme me manque chaque jour, chaque heure qui passe.
Je sais vraiment pas quoi faire. J'écoute ce qu'elle a à me dire. Après tout, quelque part au fond de moi, je m'y attendais un peu. Je sens une douce chaleur envelopper ma main, et lorsque je baisse les yeux, la magie élémentaire qui est le don de mon amie a joint nos mains. Je secoue la tête, essayant de faire bonne figure, avec un sourire. Je retire doucement ma main.
Je suis désolé. J'aurais rien dû dire, je sais pas ce qui m'a pris.
Je me lève et prends ma veste.
Je vais dormir chez Rubeus. Tu peux dormir dans mon lit, les draps sont propres.
Sans un dernier regard, j'ouvre la porte et sors dans la nuit froide.
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Sujet: Re: {Rp Post-Bal} C'était comme une évidence Sam 20 Nov - 17:22
Cela n'avait rien d'aveux amoureux, comme les adolescents que nous avions autrefois été. Non, c'était plus compliqué. Plus torturés. Lui avait l'air bien plus sûr que moi. Et moi, je me perdais un peu dans mes excuses. J'avoue que j'étais perturbé par sa demande. Je n'aurais jamais imaginé que les rêves de petite fille pouvaient devenir vérité. Qu'un jour un homme puisse m'aimer, malgré ma condition de jeune maman.
Mais j'ai à peine le temps de continuer d'argumenter qu'il me coupe court. Il me sourit, un sourire désolé. Ambrose s'excuse, avant de se lever.
Non! Ne part pas!
J'entends crier mon coeur de ne pas laisser partir, mais il est trop tard. La porte se ferme, me laissant seule dans le grand salon de la maison des Chourave. Je passe une main sur mon visage, avant de jeter un oeil par la fenêtre. Je vois les ombres de nos enfants se balader dans la maison et je ne peux m'empêcher de soupirer.
Et puis, je finis par me décider. Oui, j'ai aussi le droit à mon bout d'histoire heureuse.
J'attrape mon manteau, enfile mes talons et me met à courir dans la neige, après avoir claquer la porte.
-Ambrose!
Je me mets à sa poursuite, malgré mes talons aiguilles qui ne sont pas confortables. Je finis par les retirer pour réussir à mieux courir après lui. Je finis par attraper son bras pour le retourner face à moi.
- Ambrose, tu ne m'as pas laissé finir. Je sais que ce n'est pas la réponse que tu attendais, mais ce que je voulais dire c'est...Tu me fais ressentir des choses que je n'ai plus ressenti voir que je n'ai jamais ressenti pour personne d'autre. Et maintenant que je suis une trentenaire aguerrie, je ne peux plus me défiler de la sorte.
Le froid a rougit un peu mes joues métisses, tandis que je respire à plein poumons.
- Ambrose, je ne veux pas tenter un bout de chemin. J'aurais trop mal de te voir partir. Parce que tu n'es pas seulement mon meilleur ami...tu es bien plus encore.
Et comme pour ponctuer le discours, je finis par plaquer mes lèvres contre les siennes dans un baiser qui se voulait concluant.
Je marche dans la neige, les yeux tournés vers nulle part, pensant à cette pseudo déclaration que je viens de faire à ma plus vieille amie. Celle qui m'a vu marcher tout nu dans la brousse, celle aux côtés de qui j'ai appris à être propre. J'ai envie de m'arrêter, de crier, je vois le visage réprobateur de ma femme, de mes enfants, et avant que j'y pense, mes yeux laissent couler les larmes qui refusaient de sortir face à Prudence.
J'entends mon prénom, comme dans un brouillard. J'essuie mes yeux et mon nez avant de me retourner pour voir la jeune femme que j'ai abandonnée chez moi courir dans ma direction.
J'ai l'impression d'être un enfant pris en faute. Je ne l'ai pas laissée terminer. Quel goujat, quel abruti ! Je n'entends qu'à moitié ce qu'elle me dit, mais j'ai le sentiment que c'est positif. J'entends la voix de Mila qui me répète d'être heureux, pour moi, pour les enfants, et alors que les lèvres de Prie se posent sur les miennes, les larmes reprennent. Comme un ado. Je me sens stupide. Je passe mes bras autour de Prudence et la serre contre moi, essuyant à nouveau les larmes avant de poser mon menton sur son épaule.
Je suis désolé. Je suis un imbécile, Prue.
Je la prends par les épaules et la regarde, avant d'ôter ma veste, de l'en emmitoufler, et de prendre une de ses mains pour souffler dessus.
Tu vas attraper froid !
Mes larmes ne veulent pas s'arrêter, ni mes pensées. Impossible pour moi de penser que c'est la bonne chose à faire, mais tout le monde me l'a tant répété. Tous ceux qui ont connu Mila savent ce qu'elle voudrait pour les enfants et pour moi. Ils ne savent pas à quel point c'est dur de la laisser partir. Je veux pas qu'elle parte, je veux pas me lever un matin et avoir oublié son visage.
Sans m'en être rendu compte, je suis de nouveau devant la porte, que j'ouvre pour la troisième fois de la soirée, et laisse passer Prudence, avant d'entrer à mon tour.
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Sujet: Re: {Rp Post-Bal} C'était comme une évidence Dim 19 Déc - 23:14
Le froid a accueilli ma décision et c’est pied nus, comme dans mon enfance, que je cours dans la neige de fin d’année. Une certaine maitrise de la magie élémentaire nous permet de survivre face à des situations compliquées et cette course dans la neige sans chaussures aurait refroidi plus d’une personne. Cependant, je suis une fière sorcière et je n’ai pas peur de Jack Frost, cet être de glace que j’ai découvert il y a des années. Non, je cours vers mon destin qu’est l’homme qui me tourne le dos.
Mes explications données, le baiser que je lui offre à plus de significations qu’auparavant. L’homme me soulève, me serrant dans ses bras. Je sens des…larmes? Se mêler à nos lèvres. Pourquoi pleure-t-il? C’est doucement qu’il pose son menton sur mon épaule, tandis qu’il marmonne dans sa barbe qu’il est un imbécile.
Un imbécile qui devrait laisser les gens finir, avant de filer! Dis-je dans un rire, tandis qu’il me prend par les épaules et enlève son manteau. Je viens alors essuyer la neige qu’il a dans sa barbe ainsi que dans ses cheveux. Lorsqu’il prend ma main, mon rire est toujours présent.
Moi, avoir froid? Je te rappelle que la neige est devenue mon amie avec les années.
Et pour lui prouver cela, je crée un petit flocon de neige entre nos deux corps, un sourire aux lèvres.
Les larmes ne cessent, mais je sais pourquoi elles sont présentes. Alors je viens doucement les essuyer de mes pouces en embrasant son front.
Elle ne t’oubliera pas, comme tu ne l’oublieras pas, Ambrose. Je te promets.
Nous finissons par revenir dans son appartement. Je retire alors les manteaux que je porte, pour venir me glisser dans ses bras une fois sur le canapé. L’heure est surtout au réconfort, et à rien d’autre. Caressant ses cheveux comme avec un enfant, j’essaye de l’apaiser doucement.
Je sais bien qu'elle a raison, je sais que Mila sera toujours à nos côtés, peu importe ce qu'il arrive dans ma vie. Tant que quelqu'un sera là pour penser à elle, elle existera. Elle sera dans les histoires que je conterai à mes petits-enfants, pour perpétuer son souvenir. C'est tellement dur de se rendre compte que le temps du deuil est maintenant terminé. Pourtant, c'est ce que me répètent toutes les personnes autour de moi, mon psy, et une petite voix dans ma tête.
Une fois à la maison, je quitte mes chaussures mouillées, et m'installe sur le sofa avec Prudence. Je laisse ses doigts glisser dans mes cheveux, je profite de ces sensations de douceur, que je n'ai pas ressenties depuis des années maintenant. J'essaie de calmer ma respiration, de calmer les larmes qui coulent. Je dois vraiment pas être beau à voir.
Après de longues minutes sans un mot, je finis par me moucher et me lève pour aller me rafraîchir. Avant de quitter le salon, je reviens sur mes pas et pose un baiser sur le front de Prudence. Je vais à la salle de bain du rez-de-chaussée et me plante devant le miroir. J'avais raison, je suis pas beau à voir. Je prends une grande inspiration et allume l'eau froide.
Je me passe de l'eau sur le visage, trois ou quatre fois, essayant de réduire la rougeur de mes yeux. Je redresse la tête, éteins l'eau, et m'essuie. Bon, c'est pas la panacée mais c'est un peu mieux déjà. Je retourne auprès de Prudence et m'assieds à ses côtés, la main posée sur la sienne.
Je pense que je vais aller me coucher. Tu veux venir avec moi, ou je te montre la chambre d'amis ?
J'ai pas très envie de passer la nuit seul, mais si elle préfère dormir dans un lit à part je peux le comprendre.
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Sujet: Re: {Rp Post-Bal} C'était comme une évidence Mer 5 Jan - 0:43
Le temps des incompréhensions passé, nous finissons à l'endroit où nous nous étions retrouvés plus tôt. Comme j'avais surtout un âme de mère, mon occupation pendant les prochaines minutes avait été de le rassurer et de caresser tendrement ses cheveux blond foncés. Il n'avait sûrement pas eu ce genre d'attention depuis longtemps et il y avait longtemps que je n'avais pas eu ce genre de relation. Alors, j'avais laissé mes automatismes de mère prendre le dessus. Une autre femme aurait sûrement fui devant un homme qui pleure. Pas moi.
Il fallu plusieurs minutes pour l'auror à se calmer. Ambrose se leva direction la salle de bain, avant de m'embrasser sur le front. J'appréciais cette marque d'affection, avant de laisser vaquer mon regard vers la fenêtre. La maison d'en face était éteinte. Heureusement, les jumeaux avait du prendre les commandes et coucher les petits Chourave sans attendre. Comme disait ma mère, ils devenaient grands et dans quelques années, ils auraient une vie rangée. Clairement, mes garçons n'étaient plus des bébés et moi, j'avais toujours fait passé ma vie de mère avant tout. Sauf dans des cas exceptionnels, comme ce soir.
Quand Ambrose revint, il déposa sa main sur la mienne. Je regardais alors son visage qu'il avait du tenter d'arranger et d'effacer de la douleur tenante du deuil de sa femme. Je vins caresser doucement sa joue durant sa demande.
- Ce que tu penses bon pour toi. Mais vu ton regard, tu n'as pas envie de dormir seul, est-ce juste?
Je finis par me lever, gardant sa main dans la mienne.
-Allez, viens. Tu as besoin de repos. Promis, je resterai près de toi. Je ne vais pas m'échapper comme un fennec.
Je le tire doucement vers le couloir, en direction de sa chambre. Cette nuit avait été tumultueuse après tout.
C'est assez dingue de se dire que cette femme, face à moi, me connaît aussi bien. On a passé les premières années de nos vies ensemble, bien sûr, mais elle n'a rien oublié de mes mimiques, de mon visage, qu'elle doit d'ailleurs retrouver sur les visages de mes enfants. Je leur ai bien entendu transmis mes tics, mes façons de parler et de me mouvoir. Les enfants sont des éponges, après tout.
Alors quand je lui annonce vouloir aller me coucher, elle comprend bien que passer la nuit seul me serait douloureux. Evidemment, Mila n'a jamais dormi dans cette chambre, dans ce lit, et même si j'ai gardé certaines de ses affaires, elles sont rangées, ordonnées, dans un placard à part.
Je n'ai pas le temps de répondre que déjà, ma main dans celle de Prudence, nous montons les escaliers. Je repasse devant elle, pour la diriger vers la chambre parentale, au lit bien fait, à la propreté irréprochable, où l'ordre règne en maître. Je n'aime pas, quand je rentre du travail, avoir à ranger les choses pour me coucher. Un nouveau baiser sur le front de mon invitée.
Je vais mettre mon pyjama. Tiens, si tu veux.
Je sors de la commode un tee-shirt et un caleçon large à carreaux. Ils feront office de pyjama si elle le souhaite. Je sais pas si elle a prévu de quoi. Je prends un autre tee-shirt, un autre caleçon large, et disparais dans la salle de bain attenante, avant de revenir quelques minutes plus tard et me glisser sous les draps. Une fois tous les deux couchés, je passe mes bras autour de mon amie.
Merci Prue.
Et, l'odeur de ses cheveux m'enivrant, je m'endors rapidement.
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Sujet: Re: {Rp Post-Bal} C'était comme une évidence Mar 25 Jan - 22:43
Les émotions calmées, il était enfin temps d'aller au lit. Toute cette soirée, le bal, les aveux, tout cela avait été très fatiguant et éprouvant. C'est donc très naturellement que j'avais fait comprendre à Ambrose que cela ne me dérangeait pas de dormir en sa compagnie. En tout bien tout honneur bien sûr.
Il finit par me diriger vers la chambre parentale, que je ne peux m'empêcher d'examiner une fois à l'intérieur. Je reçois un nouveau baiser, avant qu'il ne me donne de quoi me changer. C'est vrai que je n'allais pas rester en robe de soirée pour dormir.
Ambrose finit par me laisser mon intimité pour me changer, ce que je fis, me démaquiller, avant de me glisser sous les bras. Je fus très rapidement suivi par sa personne. Je me laisse aller dans ses bras en souriant.
- Bonne nuit Brose.
Et comme deux enfants, nous nous endormons sans trop de soucis, dans les bras l'un de l'autre.
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